En 2023, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 4 560 infractions anti-LGBT+ sur l’ensemble du territoire français : 2 870 crimes ou délits et 1 690 contraventions.
Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes d’infractions anti-LGBT+ par les services de police et de gendarmerie, ces infractions enregistrées augmentent en 2023 (+13 %), après une hausse plus modérée en 2022 (+3 %). Depuis 2016, ces actes ont fortement progressé : +13 % en moyenne par an pour les crimes et délits et + 10 % en moyenne par an pour les contraventions.
Un tiers de ces infractions anti-LGBT+ enregistrées sont des injures ou diffamations (34 %). Les atteintes aux personnes et les menaces représentent respectivement près de 20 % des infractions enregistrées. Celles-ci sont davantage commises dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants et notamment à Paris. Plus de 70 % des victimes de crimes ou délits anti-LGBT+ enregistrés sont des hommes et 49 % ont moins de 30 ans, dont 7 % ont moins de 15 ans. Par ailleurs, les mis en cause pour crimes ou délits anti-LGBT+ sont principalement des hommes (80 %) et près de la moitié (49 %) ont moins de 30 ans.
Ces chiffres témoignent de l’ancrage profond de l’homophobie et de la transphobie dans la société » et « s’inscrivent dans un contexte plus large de progression des actes de haine et des extrémismes identitaires.Ministère de l’Intérieur