Après de nouvelles insultes lors d’un match le week-end dernier, l’ex-joueur du Toulouse FC Ouissem Belgacem exige des mesures radicales de la part de la Ligue de football professionnel.
Ce week-end, j’ai eu la chance d’offrir une dizaine de billets, via mon ancien club, à des jeunes du Refuge [destiné aux jeunes LGBT +, ndlr] pour leur permettre d’assister à leur premier match de football. Quand j’ai appris l’existence de chants homophobes ce même week-end, j’ai immédiatement pensé à eux. J’ai prié pour que ça ne se soit pas aussi produit dans le stade où ils se trouvaient. Après avoir été rejetés par leur famille, les emmener dans une fosse aux lions, avec des milliers de supporteurs scandant des insultes, m’aurait dévasté. Heureusement, cela n’a pas eu lieu dans ce stade. Enfin, «heureusement» n’est pas vraiment le mot. Mais des mots je n’en ai plus. Que puis-je dire ou faire de plus ?
Depuis ce week-end, cette question me hante. Et la seule réponse qui me vient, c’est : rien. Après un livre Adieu ma honte (1), une série documentaire (sur Canal +) et des dizaines de conférences, nous y revoilà. Ces chants homophobes souillent non seulement le sport que j’aime le plus au monde, mais ils déshumanisent ceux qui en sont la cible. Ces chants anéantissent mon travail de formation auprès des jeunes, car ils légitiment l’homophobie. Comment être crédible face à notre jeunesse quand, chaque week-end,